La Fumisterie
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Confession d'une mère
Proposition artistique
par Sophie Lamouroux
co-signée par 100 adultes et enfants de Fécamp et
des environs
Lettre ouverte à nos députés
Confession d’une mère
Fécamp, 16 novembre 2020
Aujourd’hui, comme tous les jours depuis 2 semaines, j’ai puni mon
enfant parce qu’il n’avait rien fait (et parce qu’il a plus de 6 ans).
Je l’ai obligé à porter un masque sur le nez et la bouche pendant
plus de 7h, de 8h30 à 16h30 sans autre interruption que celle du midi
car il faut bien qu’il mange. Je l’ai obligé à garder son masque
même dehors, pendant la récréation, cachant ainsi les 2/3 de son
visage à la vitamine D qu’apporte le soleil, qui le fait grandir et se
défendre des maladies. Ainsi, je suis bien certaine qu’il ne respire
pas l’air frais dont il a besoin pour sa concentration en classe.
Je l’ai empêché de toucher ses amis pour qu’il ne puisse surtout pas
échanger avec eux les bactéries et virus qui l’aideraient à
construire son système immunitaire, comme cela se passe depuis que
l’humanité existe. Heureusement, les autres parents punissent aussi
leurs enfants de la même façon, je suis ainsi rassurée de savoir
qu’ils n’échangent ni sourires ni mimiques pendant leurs jeux, ce qui
pourrait les rendre heureux et leur donner confiance.
Après l’école, comme il n’avait toujours rien fait de mal, je l’ai
puni en lui supprimant tout ce qu’il aimait faire: je lui ai interdit
d’aller à son cours de danse et à son cours de musique, je ne lui ai
pas permis non plus de jouer dehors avec ses amis. Après ses devoirs,
je l’ai encore puni, il a dû aller tout seul dans sa chambre, au
moins, je suis sûre qu’il n’en sortira pas. Parfois, je lui donne
même un écran pour le rendre stupide et totalement asocial (mais je
garde cette punition pour les jours où il a vraiment été sage).
Le jeudi de la 2ème semaine, en rentrant de l’école, il s’est mis à
pleurer qu’il ne voulait plus y retourner, je suis contente, cela
prouve que mes punitions marchent bien car d’habitude, il adore
l’école. Je lui ai expliqué que s’il continuait à ne rien faire, il
allait tuer sa grand-mère et que dans ces conditions, s’il remettait
en cause encore une fois cette punition, je la doublerais, je
l’obligerais à porter un masque même la nuit. Comme il ne comprenait
pas, je l’ai envoyé au lit!
Bien-entendu, j’applique cette punition à mes enfants plus grands.
Comme ils sont plutôt gentils, je leur interdis d’aller à leur match
de basket du samedi, à leur compétitions de gymnastique et
d’athlétisme qui faisaient partie de leur équilibre physique et
mental. Ils n’ont plus le droit non plus d’apprendre leur instrument de
musique avec leur professeur. Je les oblige à mettre un masque dans
des journées encore plus longues et ce, depuis plusieurs mois. Je les
empêche de sortir avec leurs amis dans cet âge de construction par
rapport à l’autre, si important qu’est l’adolescence. Avec un peu de
chance, cela fera d’eux des adultes léthargiques et j’aurai bien
réussi mon coup.
Il faut que je me rende à l’évidence : chaque jour, je maltraite mes
enfants.
Je les maltraite pour respecter les décrets sanitaires du gouvernement
qui veut nous protéger d’un virus, le Sars-CoV2, qui n’a qu’une
probabilité infime de les toucher sous une forme grave. Le taux de
létalité de la maladie associée Covid-19, dans sa phase la plus
grave en mars/avril 2020 est, pour le groupe d’âge de 0 à 19 ans si
infime qu’il n’apparait pas dans les chiffres, pour
les 20 à 29 ans de 7/100 000. Ref : La pandémie de Covid-19. Revue de
biologie médicale. sept/oct 2020.
Finalement, je maltraite mon enfant pour le protéger d’une maladie qui
ne le met pas en danger. En acceptant ces règles sanitaires, je suis
complice de maltraitance envers mes enfants et vous, mesdames,
messieurs les députés, en êtes les complices aussi. En maltraitant
l’enfance, c’est tout le futur de l’humanité que nous maltraitons,
ensemble, nous sommes des monstres.
S’il-vous-plait, au nom de tous les parents signataires de cette lettre
et au nom des enfants eux- mêmes, usez de tout le pouvoir dont vous
disposez, mettez tout en oeuvre pour annuler le protocole sanitaire
dans
les écoles, les collèges, les lycées et pour autoriser la
réouverture de toutes les activités para-scolaires.
Même et surtout en temps de cataclysme, les enfants ont le droit de
vivre.
Sophie Lamouroux
Et 100 co-signataires
P.S. Il va sans dire que cette lettre, envoyée à tous les députés
de la Seine-Maritime
n'a jamais reçu aucune réponse.
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